Savez-vous que la nouvelle « loi blanchiment » impose des obligations aux professionnels du chiffre ? Connaissez-vous les indicateurs de blanchiment d’argent ? Disposez-vous des connaissances suffisantes pour identifier les délits sous-jacents en la matière ? Quels en sont les modes opératoires et comment les détecter ?
Dans le teleseminar « Loi blanchiment : reconnaître les opérations atypiques », Geert Delrue offre de manière précise l’ensemble des instruments aux professionnels du chiffre afin d’identifier des opérations atypiques susceptibles de relever de délits visant le blanchiment d’argent et/ou le financement du terrorisme. Si aujourd’hui les comptables, les réviseurs d’entreprise, les conseillers fiscaux, etc. doivent observer une vigilance accrue au regard d’un certain nombre de transactions financières et en faire la déclaration auprès des autorités compétentes, ils doivent aussi être capables de détecter des opérations atypiques. Grâce à cette formation, ils pourront non seulement mieux connaître la typologie des indicateurs et les différentes phases du processus de blanchiment d’argent, mais surtout prendre connaissance des délits sous-jacents au blanchiment, et des différents modes opératoires privilégiés.
Tout d’abord, Geert Delrue traite la question des indicateurs de blanchiment, en dégageant les différentes typologies d’indicateurs et en distinguant les indicateurs généraux (absence d’adresse régulière, changements fréquents de conseiller, paiement en liquide de grandes sommes d’argent, etc.) et les indicateurs spécifiques aux professionnels du chiffre. Après avoir analysé les trois phases du processus de blanchiment d’argent (injection, empilage et intégration), il définit quelques délits sous-jacents (financement, du terrorisme, criminalité organisée, fraude fiscale grave et organisée, abus de biens sociaux, escroquerie et arnaques financières, contrefaçon, piraterie et faux-monnayage, traite d’être humain, prostitution et pornographie enfantine, etc.) et en dégage une liste d’indicateurs. Puis, l’exposé décrit les modes opératoires les plus fréquents, qui peuvent également être utilisés comme indicateurs (smurfing, comptes de passage, hommes de paille, money mules, etc.), et analyse les deux principales stratégies de blanchiment d’argent : l’opacification et l’évitement. En conclusion, l’exposé se termine sur la définition du lexique de base en la matière et l’explication des principales abréviations d’usage.